à tous d’obéir au Ligurien, & de tenter l’entreprise dès le lendemain.
XCII Après avoir disposé tout ce qui étoit nécessaire, on s’avance au temps marqué. Ceux qui devoient monter, suivant l’avis de leur Conducteur, étoient sans casque, pour avoir la vue plus libre, & sans souliers, afin de ne pas glisser ; ils avoient sur le dos leurs épées, & des boucliers de cuir à la façon des Numides, parce qu’ils sont plus légers, & font moins de bruit en se heurtant. Le Ligurien, montant le premier, attachoit des cordes aux pointes du roc & aux racines, pour aider les autres à le suivre ; quelquefois il donnoit la main à ceux qui étoient épouvantés d’un chemin si étrange ; dans les endroits plus difficiles, il les faisoit passer les uns après les autres sans