Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/103

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les laiſſe aller, que quand ils ont promis de ſervir les Conjurés de tout leur pouvoir.

XLI. Ils reſterent long-temps indécis ſur le parti qu’ils prendroient. Ils ſe ſentoient entraînés d’un côté par leur inclination guerriere, par les dettes de leur Nation, & par les grands avantages qu’il y avoit à eſpérer de la victoire. De l’autre, ils voyoient une puiſſance mieux af‍fermie, plus de ſolidité & des récompenſes aſſurées, au lieu d’une eſpérance fort incertaine. Enf‍in la fortune de la République l’emporta. Ils allerent tout révéler à Q. Fabius Sanga, l’un des principaux protecteurs de leur Nation. Celui-ci en informe auſſi-tôt Ciceron, qui ordonne aux Députés de feindre beaucoup d’ardeur pour la Conjuration, de conférer avec le reſte du parti, de leur faire de grandes promeſſes, & de