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Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/154

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tout nous le rend impoſſible. Quelque route que nous ayions deſſein de prendre, nous ſommes forcés de nous l’ouvrir à la pointe de l’épée. Je vous avertis donc de vous préparer à faire éclater votre intrépidité. Quand vous en viendrez aux mains, ſouvenez-vous qu’il ne dépend que de la force de votre bras de vous procurer les honneurs, les richeſſes, la gloire & la liberté ; qu’elle ſeule peut vous rendre votre Patrie. Une fois vainqueurs, nous ſerons par tout en ſûreté ; nous aurons des vivres en abondance ; toutes les Villes nous ſeront ouvertes. Si la crainte nous fait céder, tout ſe tournera contre nous. Jamais ni aſyle ni ami ne garantira celui que ſes armes n’auront pas garanti. Nos ennemis n’ont pas pour s’animer d’auſſi puiſſants motifs que nous. Nous