Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/18

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nieuſe abondance qui convient à Tite-Live ; &, lorſque l’on ſera obligé de ref‍léchir pour l’entendre, qu’on ne nous en ſache pas mauvais gré, puiſqu’en parlant ſa Langue naturelle, il a mis les Romains dans le même embarras. J’avouerai cependant que j’ai fait mon poſſible pour lui donner du naturel & de la clarté ; mais il m’a fallu de temps en temps ſacrif‍ier l’un & l’autre, pour lui conſerver ſon caractere principal. Quand on traduit un Auteur médiocre, on peut ſe donner la liberté de rectif‍ier ſes penſées, de les étendre, ou de les reſſerrer à son gré ; il n’en ef‍t pas de même des Ouvrages des grands Maîtres de l’Art ; ce ſont leurs productions qu’on veut revoir en une autre Langue, & non pas les nôtres.