Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/276

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tion ; le hazard ſeul y décidoit. Auſſi le jour étoit-il déja fort avancé, qu’on doutoit encore quel en ſeroit l’événement. Les deux armées étant accablées de chaleur & de laſſitude, Métellus s’apperçoit que l’ennemi le preſque moins vivement. Il raſſemble peu à peu ſes Soldats, rétablit les rangs, & oppoſe quatre Cohortes des Légions à l’Infanterie Numide, dont la plus grande partie, abattue de fatigue, étoit allée ſe repoſer ſur le haut de la colline. En même temps, il conjure les ſiens de ranimer leur courage, & de ne pas ſouf‍frir qu’on triomphe d’eux en fuyant. Il leur repréſente qu’ils n’ont ni camp ni retranchement ou ils puiſſent ſe retirer ; & que toute leur reſſource eſ‍t dans leurs armes. Le Roi de ſon côté parcouroit les rangs, exhortoit ſes Soldats, rétabliſſoit le combat, & lui-même, à la tête d’une troupe d’élite, faiſoit les derniers ef‍forts, ſecouroit les ſiens,