Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/277

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pouſſoit vivement ceux des nôtres qui s’ébranloient, & tenoit les autres en échec en les attaquant de loin.

LII. C’eſ‍t ainſi que le diſputoient entre eux ces deux grands Capitaines. Tous deux avoient un mérite egal ; mais leur ſituation étoit dif‍férente. Métellus commandoit de bonnes troupes dans un poſ‍te déſavantageux. Jugurtha avoit tout pour lui, excepté de bons Soldats. Les Romains, voyant, ſur le ſoir, qu’ils n’ont aucun lieu pour ſe retirer, & que l’ennemi ne leur permet pas d’en venir à un combat en regle, entreprennent, par l’ordre du Conſul, de monter ſur la colline. Ils pouſſent les Numides & les mettent en ſuite. Il n’en périt qu’un très-petit nombre. Leur agilité & le peu de connoiſſance que nous avions du Pays, les ſauva preſque tous. Cependant Bomilcar, à qui Jugurtha avoit donné le commandement des éléphants &