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Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/364

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du camp pour aller chercher de l’eau, apperçut, du côté de la Fortereſſe oppoſé à celui de l’attaque, quelques limaçons qui rampoient entre les pierres. Il en ramaſſe d’abord un, puis deux, & inſenſiblement, par le deſir d’en trouver encore d’autres, il monte preſque juſqu’au ſommet de la montagne. Ayant alors remarqué que ce côté eſ‍t déſert, la curioſité, naturelle à l’homme, le porte à l’examiner. Il ſe trouvoit par hazard dans l’endroit, un vieux chêne qui avoit pouſſé ſes racines dans les fentes du roc ; ſon tronc étoit un peu incliné par le bas, mais ſa cime s’élevoit en hauteur, comme il eſ‍t naturel à tous les arbres. Le Ligurien s’aidant, tantôt de ſes branches, tantôt des pointes du roc, découvre enf‍in la plateforme de la Fortereſſe. Comme les Numides donnoient toute leur attention du côte de l’attaque,