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Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/373

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tier d’hiver. Ils l’attaquerent preſque à la derniere heure du jour. Ils comptoient que la nuit favoriſeroit leur retraite, s’ils étoient vaincus ; qu’elle ne les empêcheroit pas de pourſuivre une victoire, à cauſe de la connoiſſance qu’ils avoient du pays ; & que dans l’un ou l’autre cas, elle ne pourroit qu’être déſavantageuſe aux Romains. Marius fut averti de toutes partes de l’approche de l’ennemi, qui parut auſſi-tôt. Avant qu’on eût pu ranger l’armée en bataille, mettre ordre au bagage, donner le ſignal, ou faire entendre le moindre commandement, les Cavaliers Maures & Gétules, ſans obſerver eux-mêmes aucun rang, vinrent fondre ſur nous en dif‍férents pelotons, ſuivant que le hazard les raſſembloit. Les Romains, quoique troublés de cette attaque