péril, n’en étoit pas plus abattu ; toujours intrépide, il ſe tranſportoit par-tout à la tête d’un eſcadron qu’il avoit compoſé, non de ceux qu’il chériſſoit le plus, mais des plus braves. Tantôt il ſecouroit ceux qui plioient ; tantôt il enfonçoit les corps ennemis que leur nombre rendoit trop redoutables. Ne pouvant, dans une ſi étrange confuſion, faire entendre ſes ordres à ſes Soldats, il leur ſervoit au moins, en payant de ſa perſonne. Déja le jour étoit fi ni. Les Barbares, loin de ſe rallentir, perſuadés, ſuivant l’inſt ruction des deux Rois, que la nuit leur étoit plus favorable, nous preſſoient avec encore plus de vigueur. Marius, prenant conſeil de l’occaſion, pour aſſurer une retraite à ſes troupes, s’empara de deux collines qui étoient proches. L’une n’avoit pas aſſez d’étendue pour y aſſeoir un