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Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/71

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f‍latte de l’avoir pour Collegue, & qu’il commencera des-lors à agir avec lui. Après avoir déclamé contre tous les gens de bien, il loue nommément chacun des Conjurés, rappelle à l’un ſa pauvreté, à l’autre ſon ambition, à pluſieurs le danger qu’ils courent, ou l’ignominie dont ils ſont f‍létris ; à la plupart, le butin que leur avoit procuré la victoire de Sylla. Quand il les vit remplis d’ardeur, il leur recommanda d’appuyer ſa brigue, & les congédia.

XXII. Le bruit courut dans ce temps-là, que Catilina, après ſon diſcours, voulant faire prêter ſerment aux Conjurés, leur préſenta dans des coupes, du vin mêlé de ſang humain ; que chacun, après avoir fait ſon ſerment avec imprécation, en goûta, comme on fait aux libations ; qu’alors il leur expoſa ſon deſſein. Il vouloit, ajoute-t-on ; en les