leur molleſſe, leur apprend que, pour commencer la guerre, il a fait prendre les devants à Manlius & à d’autres ; qu’ils ſont allés joindre & raſſembler en diff érents poſtes avantageux, cette multitude d’hommes qu’il a diſpoſés à prendre les armes ; qu’il voudroit bien aller ſe mettre à leur tête, mais qu’il faut auparavant ſe défaire du Conſul qui nuit beaucoup à ſes projets.
XXVIII. Les Conjurés eff rayés balançoient, lorſque C. Cornélius, Chevalier Romain, & enſuite L. Varguntéius, Sénateur, s’étant off erts, convinrent d’aller dès le grand matin, ſuivis de gens armés, comme pour ſaluer le Conſul, qui n’auroit pas le temps de ſe précautionner, & de le poignarder. Curius fi t auſſi-tôt informer Ciceron par Fulvie, du danger qui le menaçoit. On refuſa de les laiſſer entrer, & ile ne remporterent de leur complot que l’horreur de l’avoir formé. Cependant Manlius dans