Page:Salverte - Essais de traductions, Didot, 1838.djvu/182

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discussions donnait seule aux citoyens la possibilité de se connaître bien et de se juger entre eux.

Regarder chaque chose à sa place : telle est la loi que l’on doit s’imposer, toutes les fois que l’on juge l’histoire, les institutions, les mœurs, les écrivains d’un temps ou d’un pays différent du sien. On trouve alors moins à blâmer, plus à examiner, plus à apprendre ; on étudie mieux l’organisation sociale, où rien ne se meut isolément, et dont toutes les parties réagissent les unes sur les autres ; enfin l’on agrandit en soi la connaissance de l’homme, à mesure que l’on s’accoutume à le considérer sous des traits divers, au lieu de céder à l’habitude que donnent l’orgueil et l’ignorance, de ne le voir nulle part autrement qu’on ne le voit autour de soi.


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