Page:Salverte - Essais de traductions, Didot, 1838.djvu/193

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et ce jour qui faillit être pour la république si amer et si désastreux, lorsque ayant pour complices Cn. Pison, et quelque autre encore (22), tu tentas de massacrer nos principaux citoyens.

As-tu donc oublié, Antoine, que lorsque nous demandions ensemble la préture, tu m’osas solliciter de te céder le premier rang ; et comme tu me pressais sur ce point et que tu t’y obstinais effrontément, je te répondis qu’il y avait, de ta part, de l’impudence à me demander ce que Boculus (23) même n’eût jamais obtenu de toi. Ignores-tu que je fus nommé préteur le premier ? Toi, par la condescendance de tes compétiteurs, la collation des centuries (24), et surtout grâce à mes bons offices, du dernier rang tu passas au troisième.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

N’ayant pu alors, comme ils le tentaient, porter au peuple romain un coup mortel avec ce stylet espagnol, aujourd’hui ils s’efforcent de tourner contre la république deux poignards à la fois (25).

Sachez donc qui, déjà, a dépêché le gladiateur Licinius, si avide de servir Catilina : un homme honoré de la questure, Q. Curius (26) !

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