la tête desquels ils commettaient toutes sortes de violences. Voyez la défense de Milon par Cicéron, et l’histoire de ce fameux procès. D’ailleurs, ce spectacle, donné sans motif par une créature de Catilina, pendant sa candidature, était un moyen indirect de capter les suffrages, et pouvait motiver l’accusation de brigue.
12. — Tout ce passage est corrompu. La leçon adoptée dans les dernières éditions d’Asconius : « Quamobrem augere etiam mercedes si vultis, Q. Mutium conantem legem impedire, ut coepit senatus, consules, prohibete, » présente un sens clair, mais en contradiction avec la suite des idées. Le moyen d’augmenter le prix auquel se vendaient les suffrages (mercedes) n’était assurément pas d’en rendre la vente impossible, en faisant passer la nouvelle loi, malgré l’opposition de Mutius. J’ai traduit comme si le texte portait si non vultis ; la particule négative, exprimée en abréviation par n, se sera facilement perdue sous la plume d’un copiste inattentif.
13. — La loi Calpurnia, en vertu de laquelle, deux ans auparavant (l’an de Rome 687) avaient été condamnés, comme convaincus de brigue, P. Autronius et P. Sylla, consuls désignés. L’un et l’autre furent complices de Catilina dans ses deux conjurations (Sallust. Catil., 18 — 29).
14. — Antoine, à la tête de quelques troupes de cavalerie de l’armée de Sylla, dévasta l’Achaïe ; il ne fut point étranger aux crimes des proscriptions ; enfin, il descendit dans l’arène et parut dans les courses de char, dont Sylla donna le spectacle en l’honneur de la victoire.
15. — Voyez De la Demande du Consulat, note 19.
16. — Voyez De la Demande du Consulat, note 19.
17. — Je lis ici, avec Patricius : Quid tu potes in defensione dicere ? Quod illi ? Quid, si illi ea in suâ defensione dixerunt quæ tibi dicere non licebil ?