Page:Salverte - Essais de traductions, Didot, 1838.djvu/196

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18. — L. Luscius, centurion dans l’armée de Sylla, condamné, peu de temps auparavant, pour la part active qu’il avait prise aux proscriptions.

19. — César (l’an de Rome 689), pour relever la mémoire populaire du parti de Marius, cita en justice et fit condamner les assassins qui avaient servi les vengeances de Sylla ; mais il épargna Catilina, le plus coupable de tous. En vain L. Paullus accusa de nouveau ce monstre pour les mêmes crimes, Catilina fut encore absous (Cicer. ad Attic., I, 16 ; Sallust. Catil. 31 ; Dio Cass., tom. 65).

20. — Telle était alors la corruption des mœurs, que plus d’un mari cherchait à surprendre des jeunes gens avec sa femme, afin de se venger de leur affront par d’infâmes plaisirs.

21. Violaveris : il faut, je crois, lire avec Patricius, vi occupaveris, ou donner un sens équivalent au mot violaveris.

22. — On remarquera sans doute cette réticence singulièrement exprimée, neque alio nemine. Asconius pense qu’elle désigne Crassus, comme ayant été en secret l’âme de la conjuration de Pison et de Catilina. Suétone, en confirmant ce soupçon contre Crassus, lui associe César.

23. — Les éditions imprimées portent toutes quod avunculus nunquam impetrasset : « ce que ton oncle même n’eût jamais obtenu », sans que rien nous fasse connaître cet oncle maternel d’Antoine ou de Catilina, que Cicéron semble mettre en scène. Dans une note sur le commencement de cet alinéa, Asconius rappelle la part que prit Antoine aux courses de chars données par Sylla, et nous apprend que Boculus était un des plus fameux cochers du cirque. Il me semble donc clair : 1° que cette apostrophe s’adresse à Antoine ; 2° qu’il est question de Boculus dans le texte ; 3° et qu’ainsi, l’on ne peut mieux faire que d’adopter la leçon proposée par Ant. Augustin,