Page:Salverte - Essais de traductions, Didot, 1838.djvu/197

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évêque d’Alifi, et Sigonius, « quod a te Boculus, etc. » Cette ironie sanglante, qui, en rappelant une action honteuse d’Antoine, présente un cocher du cirque comme l’homme qui a le plus de pouvoir sur son esprit, est bien dans le goût de Cicéron.

24. Collatio centuriarum. Les candidats qui réunissaient les suffrages d’un plus grand nombre de centuries qu’il n’était nécessaire pour décider leur élection, pouvaient en céder une partie à celui des autres élus à qui ils voulaient assurer un des premiers rangs. C’était un apport fait par plusieurs personnes à la fois, une mise en commun, une collation. Voyez sur la forme de cette concession le savant ouvrage de Grucchius (N. de Grouchi) de Comitiis Romanorum, lib. I, cap. 4.

25. — L’orateur venait de rappeler encore une fois la conjuration tramée par Pison, depuis questeur en Espagne, et par Autronius, Sylla et Catilina.

26. — Ce passage est absolument corrompu. L’apostrophe, Judices ! appartient à un plaidoyer, et non à un discours prononcé devant le sénat. Plusieurs éditions portent jam emisisse… Quintumque Curium… Cette dernière leçon semble commencer une autre phrase ; aussi Schrévélius (édition de Basle, 1637) ajoute-t-il en note : extremum deest. Il est impossible, on le sent, et heureusement peu important de garantir l’exactitude de la traduction. Ce Q. Curius, à qui la dignité de questeur avait donné l’entrée du sénat, est sans doute le même que Quintus (De Pet. Cons., § III), cite comme l’ami de Catilina et d’Antoine.

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