CADIO. C’est vrai, je me souviens ! Eh bien, allons je serai un homme !
HENRI. Attends ! voilà sous mes pieds quelque chose… Ne tombe pas !
CADIO, touchant avec son pied. Je sais ce que c’est ! Mon biniou !
HENRI. Ah ! tu y tiens ? (Il veut le ramasser.)
CADIO. Non, laissez-le. C’est fini, ça ! Un sabre, c’est un sabre que je veux ! (Ils s’en vont. On continue à chanter et à danser dans la maison.)
Scène PREMIÈRE. — SAINT-GUELTAS, LOUISE, un Batelier.
SAINT-GUELTAS, au batelier. Va plus loin remiser ton bachot, cache-le bien et attends-nous. (Le batelier obéit.)
LOUISE, sur la grève. Mon Dieu, pourquoi nous arrêter déjà ?
SAINT-GUELTAS. Je n’ai pas voulu vous effrayer, mais nous étions suivis.
LOUISE. Vous en êtes sûr ? Je n’ai rien vu ! C’est peut-être nos compagnons !…
SAINT-GUELTAS. Impossible ! Raboisson doit conduire à cheval votre tante et M. de la Tessonnière un peu plus loin. Venez, venez ! Ne restons pas sur la rive. La nuit est claire. Par là, les buissons nous cacheront,