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ONZIÈME PARTIE

À Auray, 10 août 1795. — Quatre heures du matin. — Devant la maison d’arrêt.




Scène PREMIÈRE. — CADIO, MOTUS.


MOTUS. Mon capitaine, c’est jour de marché. On va encore leur apporter un tas de douceurs ; faut-il permettre ?…

CADIO. Il faut respecter les témoignages d’amitié ; les sentiments sont libres. Quant aux prisonniers, notre consigne n’est pas de les priver et de les faire souffrir.

MOTUS. J’adhère à ton opinion, mon capitaine. C’est bien assez d’avoir à supprimer tous les jours leur existence… De neuf cent cinquante-deux, ils ne sont plus que trois cents à condamner.

CADIO. Pas de réflexion là-dessus !

MOTUS. Mon capitaine, si je t’offense,… tu sais bien que pour toi… Enfin suffit ! Si tu me disais que j’ai outre-passé les lignes du respect que je te dois je me