Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/73

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fisse, avec ou sans Marius, l’exercice accoutumé, j’eusse passé toutes mes récréations à jouer aux cartes avec lui ou à lui voir essayer son adresse au bilboquet.




XI


Je n’ai encore rien dit du petit nombre de personnes qui, en dehors de l’abbé Costel et de Frumence, du bon et véritable ami de la famille, M. Barthez, l’avocat, et du médecin, M. Reppe, constituaient nos relations ; je ne puis dire notre entourage, car nous n’avions presque pas de voisins. Le dimanche seulement, nous recevions de Toulon quelques visites qu’en raison de son âge et de ses infirmités ma grand’mère n’était guère tenue de rendre, et qu’elle ne rendait qu’une ou deux fois par an.

Les plus importants de ces visiteurs étaient l’amiral commandant le port, personnage qui changeait dé station au moment où l’on commençait à faire connaissance avec lui ; le préfet, qui changeait également, et devant lequel ma grand’mère, royaliste prudente, s’observait toujours ; le