— Ma chère miss Barbara, faites-le-moi voir, je vous en supplie !
— Non, mon enfant, jamais ! Cela ne dépend pas de moi.
— Eh bien, je le verrai ! s’écria Elsie dépitée. J’irai la nuit chez vous, et vous ne me mettrez pas dehors.
— Je ne crains pas votre visite, vous n’oseriez jamais venir !
— Il faut donc du courage pour assister à vos sabbats ?
— Il faut de la patience et vous en manquez absolument.
Elsie prit de l’humeur et parla d’autre chose. Puis elle revint à la charge et tourmenta si bien la fée, que celle-ci promit de la conduire le soir à son pavillon, mais en l’avertissant qu’elle ne verrait rien ou ne comprendrait rien à ce qu’elle verrait.
Voir ! voir quelque chose de nouveau, d’inconnu, quelle soif, quelle émotion pour une petite fille curieuse ! Elsie n’eut pas d’appétit à dîner, elle bondissait involontairement sur sa chaise,