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dès aujourd’hui, j’envoie le changement du premier acte à Charles-Edmond. On souhaitait que la prière par laquelle tu débutes fût plus longue et plus explicite. J’y ai songé cette nuit. Non, il ne le faut pas. Le jeune amoureux est là qui entend cette prière. Il faut qu’elle soit vague et courte ; une prière à genoux serait ennuyeuse. J’aime mieux que tu passes comme une apparition mystérieuse. Mais, quand tu reviens à la fin de l’acte premier, tu en dis plus long, et ce que tu dois dire pour que le public te connaisse et t’apprécie.


DCCCLXVIII

À M. CHARLES-EDMOND, À PARIS


Nohant, 9 octobre 1872.


J’ai reçu ce matin votre lettre, cher ami, et j’attends celle de demain. Je ne vous envoie pas le quatrième acte. Il est arrangé jusqu’à la réplique de Lucie à la déclaration de Moréali. Cette réponse contiendra peut-être, en résumé, ce qu’elle lui disait dans le cinquième acte, si vous me prouvez qu’elle ne doit pas le revoir après sa déclaration. Mais alors elle disparaît du cinquième acte, elle n’y a plus rien à faire, et la pièce ne doit plus s’appeler Mademoiselle La Quintinie.