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intact derrière une cloison mobile qui en masquait entièrement la façade. Quand on le rouvrit, on lui appliqua le même système d’éclairage qu’à l’autre théâtre. La charpente à demeure étant solide, on établit une rampe et des montants cachés à l’œil du spectateur et munis de puissants réflecteurs. Plus tard, on mit une herse dans les frises, et, plus tard encore, on en ajouta deux autres au milieu et au fond, si bien que la scène fut éclairée comme celle d’un vrai théâtre, et on put se permettre un grand luxe de décors, dont il fut permis de régler l’éclairage selon les besoins de l’effet. Rien n’était plus simple que de rendre la lumière rouge ou bleue par le moyen des verres de couleur et des transparents ; mais on ne s’arrêta pas au nécessaire. On voulut avoir le soleil, la lune, les étoiles et le reflet des astres dans les eaux. Maurice, devenu promptement menuisier, serrurier et mécanicien, fut bientôt un habile machiniste. On voulut, plus tard, voir le soleil et la lune se lever et se coucher. On était exigeant ; on trouvait insupportables ces astres immobiles. On peignit des ciels sur calicot et on fit monter et descendre derrière, frisant la toile, une boîte