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de lanterne magique, dont la lentille fut réglée selon l’éclat voulu. Au moyen d’un simple tournebroche, dont on régla également le mouvement et dont on éteignit le bruit, on eut le lever et le coucher du soleil et de la lune relativement aussi muets et aussi lents que dans la réalité. Il ne s’agissait que de monter la machine avant le lever du rideau et de la faire marcher au moment nécessaire. Le changement de lumière sur la scène fut obtenu par des ficelles dont l’opérateur se sert avec la plus grande facilité, sans interrompre son dialogue. Tout cela exigea d’assez longs tâtonnements. Aujourd’hui, tout fonctionne au gré de l’opérant, et une lanterne à lumière électrique lui permet les apothéoses. Disons, pour finir ce qui a trait à l’éclairage, ce point essentiel des effets de théâtre, qu’on ne souffrit point de lustre dans la salle. Quelques bougies placées contre la muraille du fond, derrière le spectateur, suffisent pour lui faire trouver sa place, et tout l’éclat du véritable luminaire, dont il n’aperçoit point les foyers, se concentre sur le théâtre. C’est toujours l’effet de diorama, qu’on n’a jamais essayé d’appliquer ailleurs, et qui donnerait à la scène la magie et la profon-