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Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/242

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des étoiles ! Plus heureux encore les poulains échevelés qui bondissent légèrement dans ces broussailles, et les chèvres farouches qui gravissent sans efforts les roches escarpées ! Heureuses toutes les créatures qui jouissent de la vie sans fatigue et sans excès !

Comme ils tournaient un des angles du chemin, Sténio aperçut dans la brume du soir, qui mangeait insensiblement tous les contours du paysage, une vaste ligne blanche sur le flanc de la montagne qui ceignait la vallée d’un cirque vaste et majestueux.

— Qu’est-ce que cela ? dit-il à Trenmor. Est-ce une ligne d’architecture splendide, ou bien une muraille de craie, comme il s’en trouve dans ces rochers ? Est-ce une immense cascade, une carrière, ou un palais ?

— C’est un monastère, répondit Trenmor, c’est le couvent des Camaldules.

Sténio n’avait pas écouté la réponse ; il continua de marcher en sifflant.