Il m’a beaucoup aimé, et je l’aime… il n’y a pas à dire, je l’aime de toute mon âme !
De toute votre âme ?…
Eh oui ! il m’a recueilli, il m’a élevé.
Mais non, c’est votre oncle.
Le maestro Castel, oui ! mais il n’est pas mon oncle, il est… l’autre !
Ah ! mon ami, que je suis heureuse de votre confiance, et vais vous aimer bien davantage !
Scène V
Ce bon Césaire ! Il n’y a donc pas que moi ! Mais son père l’a aimé, lui ; qui sait si le mien ne m’eût pas repoussée ! À son dernier moment, il a dû maudire mon existence qu’il a payée si cher. Son dernier moment ! Je l’ai vu ! Si je pouvais me rappeler seulement un regard ! Non, rien ! il était glacé !… Ah ! dans quel abîme je me débats ! Quel naufrage de toutes mes illusions ! quel démenti à toutes mes croyances ! quelle