Page:Sand - L Homme de neige vol 1.djvu/40

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— Un quoi ? un kobold ? Ah ! oui, je n’y étais plus, moi ! Tu crois donc aux kobolds, mon garçon ?

— Oui, s’il y en a. Est-ce qu’ils ne sont jamais méchants ?

— Jamais, d’autant plus qu’ils n’existent pas.

— Ah ! vous disiez pourtant…

— J’ai dit cela pour me moquer de cet imbécile. Quant à toi, Nils, je ne veux pas t’élever dans ces sottises-là. Tu sais, je ne veux pas seulement faire de toi mon domestique, je veux te donner un peu d’éducation et de bon sens, si je peux.

— Pourtant, monsieur Goefle, ma tante Gertrude y croit bien, elle, aux bons et aux méchants esprits !

— Ma gouvernante croit à ça ? Elle ne s’en vante pas devant moi ! Voyez un peu comme les gens nous attrapent ! Elle fait l’esprit fort, quand j’ai le temps de causer avec elle… Mais non, va, elle n’y croit pas ; elle dit ça pour t’amuser.

— Mais ça ne m’amuse pas, moi ; ça me fait peur ! ça m’empêche de m’endormir !

— En ce cas, elle a tort. Mais que fais-tu là ? Est-ce ainsi que l’on défait une valise, en jetant tout par terre ? est-ce ainsi que le pasteur de Falun t’a enseigné le service ?

— Mais, monsieur Goefle, je ne servais pas le pas-