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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/192

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— Pour l’amour du ciel ! êtes-vous blessé, Waldo ? dit le major, que Christian aidait à désarmer les bandits.

— Non, non, répondit Christian, qui ne sentait sa blessure qu’à la chaleur du sang qui remplissait sa manche. Avez-vous des cordes ?

— Oui, certes, de quoi les pendre tous, si nous en avions le droit. Nous avions bien compté les faire prisonniers, ces beaux messieurs ! Mais, si vous n’êtes pas trop essoufflé, Christian, donnez donc un son de trompe pour tâcher d’amener ici nos autres amis que nous attendons et cherchons depuis une heure. Tenez, voici l’instrument.

— Mieux vaut décharger vos armes, dit Christian.

— Non pas ; il y a eu assez de coups de feu comme cela ; sonnez la trompe, vous dis-je.

Christian fit ce qu’on lui demandait ; mais on ne fut rejoint que par le caporal.

— Voyez-vous, dit le major à Christian, il faut que ceci ait l’air d’une partie de promenade durant laquelle nous nous serions perdus et retrouvés.

— Je ne vous comprends pas.

— Il faut qu’il en soit ainsi, vous dis-je, pendant quelques heures, afin que le baron ne se doute pas trop tôt de l’issue de l’affaire et ne soit pas en mesure de mettre sur pied, contre nous ? les autres co-