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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/197

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— Tellement furieux, ajoutait-il, qu’il m’a enfoncé la poitrine et que je crache le sang !

— Vous verrez dit Christian au major, que c’est moi qui ai manqué d’égards envers monsieur en ne me laissant pas assassiner !

— Et vous verrez, répondit Larrson que les assassins se sauveront de la corde ! Nos lois n’appliquent la peine capitale qu’aux criminels qui avouent. Ceux-ci le savent bien, et, quelque absurde que soit leur défense, ils s’y tiendront. Votre cause sera peut-être moins bonne que la leur. Voilà pourquoi, de notre côté, nous tiendrons ferme pour vous et auprès de vous, Christian, n’en doutez pas.

— Oh ! la cause de Christian est très-bonne ! dit M. Goefle, qui était venu écouter l’interrogatoire, et qui ramenait ses hôtes vers ce qu’il appelait son manoir de l’ourse. Nous aurons bien des armes contre le baron, si nous pouvons venir à bout de délivrer le vieux Stenson, qui a été emmené, bon gré mal gré, au château. Il faut, messieurs, que vous en trouviez le moyen avec nous.

— Quant à cela, monsieur Goefle, dit le major, il n’y faut pas songer. Le châtelain est justicier sur son domaine, et, par conséquent, dans sa propre maison. J’ignore ce que l’affaire de M. Stenson peut avoir de