Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/199

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niers. La coupe d’or fut portée en triomphe par M. Goefle sur la table de la salle de l’ourse.

Cependant Martina Akerstrom était accourue au-devant de son fiancé, sans la moindre crainte du qu’en dira-t-on, et sans éprouver aucun embarras de la présence du major et du caporal. La bonne et candide personne ne se tourmentait plus que de deux choses : l’inquiétude que son absence devait commencer à inspirer à ses parents, et le manque de sucre pour offrir le thé « à ces pauvres messieurs qui devaient avoir si froid ! » Elle demandait à envoyer quelqu’un au château neuf pour rassurer les auteurs de ses jours et pour rapporter du sucre. Quant au dernier point, Nils, que le mouvement fait autour de lui avait réveillé, et que la présence des officiers rassurait, put satisfaire la bonne Martina, vu qu’il savait très-bien, et pour cause, où se trouvait la provision de sucre apportée par Ulphilas le matin ; mais, quant au premier, on manquait de courriers, et le major tenait, d’ailleurs, à enregistrer, séance tenante, la déposition de Martina avec celle du lieutenant Osburn, relativement aux paroles des bandits, entendues, deux heures auparavant, à l’entrée de la tour du château neuf. Comme pour lui tout le nœud de l’affaire était là, il se fit rendre un compte détaillé du fait, écrivant à mesure, et regret-