Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/208

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« L’homme aux marionnettes… Guido Massarelli… La chambre des roses ?… » Ah oui ! le baron se permet, comme le sénat, d’avoir la sienne ! Major, cette pièce est fort grave, et peut-être l’autre, car il y en a deux, est-elle plus grave encore ; votre mandat exige que vous en preniez connaissance.

— Puis-je m’en aller ? dit le jeune danneman, qui, comprenant confusément l’instruction d’une affaire judiciaire, éprouvait, comme les paysans de tous les pays, la crainte d’avoir à se compromettre par un témoignage quelconque.

— Non, répondit le major, il faut rester et écouter.

Et, s’adressant à Marguerite et à Martina, qui se consultaient à voix basse sur la possibilité de s’en retourner au château :

— Je vous prie et vous demande, leur dit-il, d’écouter aussi. Nous avons affaire à forte partie, et nous serons peut-être accusés d’avoir fabriqué de fausses preuves. Or, en voici une qui nous est remise en votre présence, et dont il est nécessaire que vous ayez connaissance en même temps que nous.

— Non, non ! s’écria Christian, il ne faut point que ces dames soient mêlées à un procès…

— J’en suis désolé, Christian, répondit le major ; mais les lois sont au-dessus de nous, et je ferai ici