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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/32

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bler les traîneaux, des manteaux de peau de veau marin, qui sont impénétrables à la pluie, à la neige et aux longs brouillards d’automne, plus pénétrants et plus malsains que tout le reste ; enfin des raretés et même des curiosités en fait de fourrures, car ce Joë Bœtsoï a beaucoup voyagé dans les pays froids, et il conserve des relations avec des chasseurs qui lui font passer les objets de son commerce par les Lapons nomades et les Norvégiens trafiquants, ces caravanes du Nord dont le renne est le chameau, et dont le commerce n’est souvent qu’un échange de denrées, à la manière des anciens.

Christian était curieux de voir ces fourrures. Le danneman pensa qu’il désirait faire quelque acquisition, et, le conduisant avec le major à un petit hangar où les peaux étaient suspendues, il pria Larrson de disposer de toutes ses richesses à la satisfaction de son ami, sans vouloir seulement savoir le prix de vente avant de le recevoir.

— Tu t’y connais aussi bien que moi, lui dit-il, et tu es le maître dans ma maison.

Christian, à qui Osmund traduisit ces paroles, admira la confiance du Dalécarlien, et demanda si cette confiance s’étendait à quiconque réclamait son hospitalité.

— Elle est généralement très-grande, répondit le