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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/52

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au temps de Gustave Wasa : « Le diable lui-même ne saurait venir à bout de ceux qui mangent du bois. »

Comme le danneman, malgré son enthousiasme pour l’héroïque mastication de son hôte étranger, ne paraissait pas pouvoir répondre de le préserver, les inquiétudes de Larrson recommencèrent, et il essayait encore de dissuader Christian, lorsque le danneman pria tout le monde de sortir, excepté l’étranger.

On devina sa pensée, et Larrson se chargea de l’expliquer à Christian.

— Il faut, lui dit-il, que vous vous prêtiez à quelque initiation cabalistique. Je vous ai dit que nos paysans croyaient à toute sorte d’influences et de divinités mystérieuses ; je vois que le danneman ne vous conduira pas avec confiance à la rencontre de son ours, s’il ne vous rend invulnérable par quelque formule ou talisman de sa façon. Voulez-vous consentir… ?

— Je le crois bien ! s’écria Christian. Je suis avide de tout ce qui est un trait de mœurs. Laissez-moi seul avec le danneman. cher major, et, s’il me fait voir le diable, je vous promets de vous le décrire exactement.

Lorsque le danneman fut tête à tête avec son hôte, il lui prit la main, et lui dit en suédois :