Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/149

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larmes durant des nuits entières : elle est restée immobile.

LUPO.

Alors tu es un grand pécheur, ou ta madone ne vaut rien, ou bien encore il te faut un miracle pour croire à la bonté de Dieu. Tu portes la robe de moine ; qui sait si tu as plus de religion qu’un chien ? Assez ! j’ai soif : va me chercher à boire.

ANGELO.

J’y vais, mon frère ! (À part.) Que ma soumission devant les outrages des manants serve, ô mon Dieu, à expier mes erreurs ! (Il entre dans l’autre grotte.)




Scène VI.

LUPO, puis LE PETIT BERGER.


LUPO, se démasquant.

Il faut mettre cet instant à profit et me reposer. J’ai à courir peut-être toute la nuit avant de pouvoir rejoindre mon pauvre vieux ! (Il s’étend pour dormir devant la madone.)

LE BERGER.

Venez, venez, seigneur bandit ! ma brebis est