Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/309

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prière et le blasphème, et je retombe dans la fange en criant : Hélas ! hélas ! le voile noir ! Hélas ! Hélas ! où sont mes ailes ?

LE CHŒUR.

Hélas ! hélas ! le voile noir ? hélas ! hélas ! où sont mes ailes ?

LE CHÂTELAIN, (Récitatif).

Assieds-toi, assieds-toi, noble chanteur, tu nous as vaincus !

DIÉGO.

Il n’a pas dit la chanson du pays… Il n’en a pas dit un seul vers.

LA HERMOSA.

Il a mieux chanté qu’aucun de nous. Pèlerin, accepte cette branche de sauge écarlate, trempe la dans ta coupe et chante pour moi.

LE VOYAGEUR.

Je ne chante pour personne, je chante pour me satisfaire quand la fantaisie me vient. Adieu, jeune femme, j’emporte ta fleur couleur de sang ; le spectre m’attend à la lisière du bois ; adieu, châtelain crédule, adieu, vous tous, grossiers buveurs, qui demandez au barde de vous verser le