Page:Sand - Le Beau Laurence.djvu/271

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autour de notre petit noyau, des troupes de rencontre de distance en distance ; mais mes cinq associés ne m’ont jamais quitté.

— Et Purpurin est toujours à votre service ?

— Toujours ; il mourra près de moi. Pauvre Purpurin !

— Quoi donc ?

— Oh ! nous avons eu bien des aventures, c’est notre destinée, entre autres une rencontre avec de prétendus sauvages, convertis par les missionnaires et civilisés, qui ont voulu nous scalper. Purpurin y a laissé un peu de sa chevelure, la peau avec. Nous sommes arrivés à temps pour ravoir le reste. Il est guéri ; mais cette petite opération et la peur qu’il a eue n’ont pas apporté un développement sensible à son intelligence. Il a dû renoncer à la réclamation, ce qui après tout n’est pas un mal… Mais parlez-moi donc de Laurence. Est-ce qu’il pense toujours à Impéria ?

— Plus que jamais.

— Diable !

— Elle ne l’a jamais aimé ?

— Si fait. Je crois que si.

— Et à présent ?