Page:Sand - Les Deux Freres.djvu/270

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CONCLUSION


C’est ainsi que l’enfant arraché par moi à sa mère et privé de sa condition sociale par mes soins tour à tour dévoués et perfides s’empara de ma vieillesse pour la rendre heureuse et digne. M. de Salcède, plus généreux encore, ne révéla jamais le secret de ma confession et me témoigna toujours une confiance que je ne fus jamais tenté de trahir. Il ne me parla pas de me rendre mes cent mille francs, mais il me fit bâtir une jolie maison au milieu de beaux pâturages garnis de troupeaux d’un bon rapport, et il me força d’en accepter la propriété comme venant de lui. C’est grâce à lui que je jouis d’une honnête aisance sans connaître d’autre souci que celui d’amasser pour les enfants d’Espérance et de Charlotte.