Page:Sand - Ma Soeur Jeanne.djvu/102

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— Eh bien, tout de suite, répondit-il vivement. Venez dans ma chambre.

Il résulta de mon examen et de ses réponses à toutes les questions que je dus lui adresser, qu’il était encore plein de ressources et pouvait vivre dix ans et plus sans infirmités provenant de sa constitution. J’approuvai la vie, non de voyages continuels, mais de locomotion fréquente et de déplacements appropriés aux phases de son affection ; c’était une chose à étudier et où il pouvait être son propre médecin.

J’allais me retirer, il me retint encore.

— Êtes-vous bien décidé, me dit-il, à être médecin des eaux ?

J’étais à peu près décidé à ne pas l’être, et je lui expliquai mes raisons.

— Et chez vous, à Pau ?

— Pas de place à prendre maintenant dans les villes du Midi un peu considérables ; je me suis informé.

— Alors vous n’avez pas de projets particuliers, et vous êtes libre ? Acceptez mes offres.

— Vos offres ?

— Vous n’avez pas compris ? Je désire vous faire dix mille livres de rente à la condition de voyager avec moi ou de demeurer avec moi aussi longtemps que vous y trouverez plaisir et avantage.