Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sentant plus sous le regard des hommes, la jeune nonne redevint rieuse et légère comme la petite actrice. D’abord elles coururent après les jolis papillons bleus qui voltigeaient dans les herbes ; l’actrice fit une guirlande d’aubépine, qu’elle posa de travers, d’une façon toute espiègle, toute coquette, sur ses cheveux noirs et brillans ; ensuite elle voulut en faire autant à la nonnette, qui s’y refusa. L’autre, opiniâtre et volontaire, courut après elle. La novice, plus grande et plus forte, eût pu se défendre, mais elle ne le voulait pas, et la comédienne, plus leste et plus court-vêtue, s’élança d’un