Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/64

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le besoin de conserver son existence, qui nous fait soupirer, en passant les poches vides devant l’insolent étalage d’un restaurateur. Et mes joues se sont cavées, le vent de l’adversité a courbé mon frêle individu ; je suis devenu poitrinaire, j’ai toussé à désespérer tous les poètes toussant leurs poumons dans leurs vers : ma bonne femme de mère en pleura. Mais un jour, au lieu de lait d’ânesse, elle s’est avisée de remplir ma bourse ; alors, je me suis senti remettre ; mon individu s’est trouvé renaître, ma poitrine excellente, mon appétit robuste, mon avenir brillant, mes parens ravis de joie…