Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/169

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mon chagrin, comme Jacob avec l’esprit de Dieu : c’est ici que je l’étoufferai ou qu’il me tuera.

Mais cette horreur de la solitude, qu’il se flattait de rencontrer, je ne sais par quelle magie du printemps, ou quelle faculté de son âme trop riche, elle s’enfuit devant lui, et recula moqueusement à mesure qu’il avançait ; en vain l’horizon, plane et désolé, lui promettait-il une région affreuse, inhabitable, la nature dans sa naïve ironie, se revêtait toujours autour de lui de quelque grâce étrange et de quelque attrait piquant : là, c’était un joli ruisseau qui tremblait sur le sable fin, et cachait traîtreusement ses replis sous les