Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/42

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vrant le livre, avait trouvé, dès la première page : « Toute fille qui lira ce livre est perdue », et elle était accourue vers la sienne, triomphante comme une mère qui a découvert un remède infaillible pour la maladie de son enfant.

Mais, comme le grain de la parole de Dieu qui ne produit que l’ivraie en tombant sur une mauvaise terre et qui fructifie au centuple en germant sur une bonne, le livre de Jean-Jacques avait sauvé Rose en l’éclairant. D’abord elle avait compris l’amour, large, brûlant, effréné, puis la vertu sublime, constante, stoïque ; sans savoir si le livre était bien écrit, sans savoir même ce que