Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/242

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glissa comme un souffle embrâsé sur sa tête, et une voix faible l’appela par son nom : c’était Rose que le délire laissait un instant plus calme, et qui venait de s’éveiller ; Blanche se jeta dans ses bras, et la couvrit de ses baisers et de ses larmes. La malade se souleva avec effort sur le bras de son amie, et, lorsqu’après avoir promené lentement ses yeux pesans autour d’elle, elle se fut assurée qu’elles étaient seules dans sa chambre :

— Chère âme, dit-elle à Blanche en la regardant avec une expression de tendresse indéfinissable, et en tâchant d’essuyer ses pleurs de ses mains amaigries et tremblantes,