Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/210

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vous l’éprouver encore ? Grâce, mon Dieu ? grâce pour elle !…

Il ne m’entend pas, s’écria-t-elle en se frappant la poitrine, et en effeuillant le bouquet d’oranger qui parait son sein. Il ne m’entend pas, il est sourd. Je suis maudite, j’étais maudite en naissant ! Rose ! Rose ! toi qui pleurais, qui souffrais avec moi ; Rose, où es-tu ? je te veux, je t’appelle : seras-tu donc, comme le ciel, insensible et sourde à tant de maux ? Rose, pourquoi m’as-tu quittée ? Cruelle ! je t’ai pleurée mourante ; et quand la vie t’est revenue, tu as été morte pour moi ! Viens ! oh ! reviens ! qu’on me rende ton amitié et tes caresses ; qu’on nous rende