Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/211

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notre couvent, je veux y vivre, y mourir avec toi ; ton amitié seule fait vivre, tout le reste empoisonne et tue.

La pauvre Blanche priait à haute voix ; mais ses paroles étaient emportées par le vent du soir, et les branches desséchées qui s’étendaient autour d’elle répondaient seules, par leur murmure monotone, à ses prières déchirantes.

— Rien ! s’écria-t-elle en fondant en larmes, et en laissant tomber ses bras avec découragement, rien au ciel, rien sur la terre, rien que cet homme dont le regard me poursuit et m’assaille, dont je traîne l’image avec moi… J’aurai passé comme