Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/226

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SARAH.

Bah ! les hommes ne défendent plus les femmes, vous voyez bien !

BARBARA.

Il était une peu le faute des femmes !

GÉRARD, revenant à elles.

Vous triomphez trop d’Émilia. Elle est furieuse de vous voir accaparer comme ça son Kologrigo.

Kologrigo est resté nonchalamment sur sa chaise, comme attendant que Sarah revienne près de lui.
SARAH.

Oh ! ciel ! elle croit que je le lui dispute !

GÉRARD.

Dame ! ça en a l’air !

Ils vont rejoindre la princesse et le duc au fond du théâtre. Kologrigo se lève pour les suivre.
FLAMINIO, l’abordant.

Pardon, monsieur, j’ai encore une revanche à vous proposer.

KOLOGRIGO.

Vrai ? quitte ou double ? Je ne demande pas mieux.

FLAMINIO.

Non, c’est ma vie que je veux contre la vôtre.

KOLOGRIGO.

Ah ! ça, c’est différent. Non, merci ; dans un autre moment, ça pourrait m’amuser ; mais, ce matin,… je suis amoureux, et ça pourra durer toute la journée.

FLAMINIO.

Je suis désolé de vous déranger, mais vous ne pouvez pas me refuser.

KOLOGRIGO.

Je vous jure que si.

FLAMINIO.

Je vous jure que non.

KOLOGRIGO.

Allons donc !… vous m’ennuyez mon cher !