Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/393

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LE DUC.

C’est dommage ! vous êtes joliment bonne, vous, quand vous voulez ! (Allant près d’Urbain.) N’est-ce pas qu’elle sait dire des choses… Et comme elle est jolie !

Caroline se lève et remonte.
URBAIN.

Tu rêves ! elle n’est pas jolie !

LE DUC.

Tu as raison ; elle est belle ! Quelle physionomie ! quel charme ! et cet air de candeur intelligente… Ah ! c’est une femme délicieuse !

URBAIN.

Plus bas, donc !

LE DUC.

Ah bien, oui ! elle n’entend rien ; elle ne comprendrait pas, d’ailleurs ! Elle n’a pas un grain de coquetterie ; c’est la seule femme comme ça !

URBAIN.

Tu as dit ça de tant d’autres !

CAROLINE, à gauche.

J’ai réservé les Raffet pour madame la marquise.

URBAIN.

Non, ma mère préfère les dessins que lui fait mon frère.

CAROLINE, ingénument.

Vraiment ?

LE DUC.

Vraiment ! Alors, ma mère ne s’y connaît pas ?

CAROLINE.

Je n’ai pas dit cela, monsieur le duc.

LE DUC.

Est-ce que vous les avez vus, mes dessins ? Il va en prendre un dans un portefeuille placé sur le guéridon à droite .

CAROLINE.

Je ne me suis pas permis de les regarder.