Maman, vous me faites peur ; je ne crois plus aux beaux maris, depuis que vous avez eu l’idée de me faire épouser le duc !…
Il n’est plus question de ça. Qu’est-ce que tu dirais du jeune comte de Trégenec ?
Vous n’y songez pas, maman ! L’amoureux de Françoise !
Il n’a jamais songé à elle.
Vous êtes sûre de ça ? Au fait, Françoise s’en défend aussi. Mais pourquoi veut-il m’épouser, ce monsieur ? Il ne me connaît pas : nous nous sommes vus deux fois… il y a deux mois.
Elle a raison, ils ne se connaissent pas.
Si on se connaissait, on ne s’épouserait jamais.
C’est peut-être vrai, mais ça n’est pas gai.
Est-ce qu’il te déplaît, ce jeune homme ?
Non ! mais,… si je lui déplais, moi ?
Eh bien, qu’est-ce qui le force à te demander ?… Est-elle sotte !
Ce qui le force ?… C’est peut-être bien ses créanciers.
Dame ! elle ne se trompe guère !
Monsieur Dubuisson, tais-toi !… (Haut.) Elle en tient toujours pour Jules, tu ne vois pas ça.