Tu mens !
Si vous vous fâchez…
Oui, tu te sauveras ? Voyons, aie pas peur.
Tu veux le tuer, pas vrai ?
Le tuer ? Non certes ; tuer un pays, un camarade peut-être, parce que Francine… ? Ah ! j’avais mérité ça, moi, et je dois me soumettre.
Tu ne veux pas te venger ? Alors pourquoi veux-tu savoir ?…
Pour savoir, v’là tout ; mais, toi, d’où sais-tu ?
Francine me l’a dit.
Alors qu’elle me le dise donc, à moi aussi ! Au lieu de m’accuser injustement, qu’elle me rende au moins son estime, qu’elle ait confiance en moi ! Oui, je vas l’attendre ; oui, je vas lui parler, tant pis ! Faut être honnête homme et vrai ami avant tout ; faut lui rendre sa parole, faut pas l’empêcher d’être heureuse… heureuse avec un autre !… (Il cache sa figure dans son mouchoir.)
Quoi ! je ne puis le pousser ni au désespoir, ni à la vengeance ! Quelle puissance l’arme ainsi contre moi ? Qu’y a-t-il donc de si fort dans le cœur de l’homme ?
Allons, c’est dit, c’est décidé, je ferai mon devoir. Je vas lui parler devant son père, lui faire mes adieux… Ôte-toi de