R emediant a ma vie doubteuse.
S e retira, monstrant se repentir
D u bon secours que m’avoit faict sentir.
P arquoy mon coeur de sa beaulté surpris,
D e desir fut plus vivement espriz.
P our se monstrer gracieuse & rebelle.
E t froide plus que neiges ou glassons :
C ar nuyt & iour a mon secours la crye,
M ais ne luy chault de ce dont ie la prie.
I e luy desire & d’honneur & de bien,
S i sont ruysseauz montaignes, gens, & bestes.
C ar sans cesser iours ouvrables & festes,
E n soupirant d’amour qui me provoque,
I e la supplie, & doucement invoque.
S oit qu’il rumine en l’umbre, ou au boys broute,
S cait quantes fois ie la nomme en un iour
P iteusement, sans pause, ny seiour.
M e faict tourner quand elle me renvoye
S on ioly nom iusques a mes oreilles
S onnant en l’air si doux que c est merueilles.
ces ar-