Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/10

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et de cerises, ils ont ainsi élevé des arbres de longue vie : nous négligeons ces excellentes pratiques.

Nos ancêtres plantaient leurs vergers en terre neuve, riche en cendre, en potasse et en humus ; nous plantons trop souvent aujourd’hui en terre épuisée où les arbres crèvent de faim. Nous plantons en terre pauvre et mal préparée des arbres élevés en terre riche de pépinière ; ils souffrent et dépérissent. Nous plantons des arbres à longue croissance, tels que les Baldwin et les Greening, qui ne peuvent s’adapter à nos étés courts et à nos longs hivers.

Cet état de chose est déplorable ; je l’ai observé sérieusement, après avoir été moi-même victime de ces erreurs et je l’avoue franchement. (Rapport de M. Auguste Dupuis, 1902).

Donc sous ce rapport, c’est-à-dire au point de vue de la consommation locale, nous pouvons faire beaucoup et dans ces conditions ce ne serait pas une mince satisfaction pour l’auteur si en publiant cet ouvrage, il pouvait arriver à faire mieux saisir l’importance de la culture des arbres fruitiers et des bénéfices qui en découlent.